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Aucun ralentissement dans le marché immobilier

Si plusieurs croyaient que le nouveau resserrement des règles en matière d’hypothèques de janvier 2018 allait entraîner un ralentissement du marché immobilier, c’est tout à fait le contraire qui se produit actuellement dans la MRC Les Moulins.

Lorsqu’on s’attarde aux statistiques du premier trimestre de l’année 2018 de la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), on note une hausse des ventes partout dans la MRC, comparativement à la même période en 2017. Elles ont augmenté de 3 % dans le secteur centre de Terrebonne, de 7 % à Lachenaie, de 18 % à Mascouche et d’un retentissant 24 % à La Plaine, tous types d’habitations confondus (maisons unifamiliales, copropriétés et multiplex de 2 à 5 logements). À l’échelle provinciale, l’augmentation est de 3 %. À l’image d’ailleurs en province, la croissance est plus marquée pour les ventes de copropriétés, tant à Terrebonne qu’à Mascouche.

Ça se poursuit

Si les statistiques du deuxième trimestre complet n’étaient pas disponibles au moment de mettre sous presse, le marché a continué d’être actif en avril et en mai. En date du 31 mai, les ventes de propriétés étaient toujours en hausse par rapport à l’an passé dans tous les secteurs de la MRC, à l’exception de Mascouche, où on enregistre une légère baisse (de 375 à 357 transactions).

Le délai de vente moyen a également chuté ou est demeuré pratiquement inchangé par rapport à l’an passé, selon le secteur. «Le marché est très bon. C’est une des meilleures régions au Québec. L’économie est bonne et nous sommes presque au plein emploi. Ça se reflète donc dans le marché», note Renaud Thibault, propriétaire de RE/MAX D’ICI. Il croit aussi que la MRC jouit de sa proximité avec Montréal, l’île étant plus facilement accessible par la Rive-Nord que par la Rive-Sud en raison des grands chantiers routiers.

Pas de conséquences

C’est donc dire que la plus récente décision du gouvernement fédéral d’imposer une «simulation de crise» à tous les acheteurs, les forçant à se qualifier pour un prêt hypothécaire au taux de référence de cinq ans de la Banque du Canada ou à celui proposé par l’institution financière, majoré de 2 %, n’a pas eu l’impact que certains craignaient ici. «Les acheteurs sont simplement plus en sécurité. C’est une forme de protection qui indique qu’ils sont prêts à faire face à tout. Ce n’est qu’un petit ajustement», estime M. Thibault.

La FCIQ avait vu juste en prévoyant, en décembre 2017, que la «lancée exceptionnelle» du marché du travail québécois allait contrebalancer le resserrement des règles hypothécaires de 2018. Cependant, la situation n’est pas aussi rose partout au pays. Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), le marché résidentiel canadien a atteint son plus faible niveau en cinq ans au mois de mai. «L’entrée en vigueur de la simulation de crise pour les acheteurs dont la mise de fonds est supérieure à 20 % continue de ralentir les ventes, a affirmé Barb Sukkau, présidente de l’ACI. L’ampleur de son impact sur les acheteurs varie en fonction des marchés et des catégories de prix.»

Nul besoin d’aller loin de chez nous pour noter d’importants reculs sur le plan des ventes. Dans l’agglomération de Joliette, elles ont dégringolé de 27 % au cours du premier trimestre de l’année 2018. Dans la région métropolitaine de Gatineau, la baisse est de 8 %. Dans la région de Québec, la FCIQ ne note aucune variation du nombre de ventes au cours de la même période. La région de Montréal fait quant à elle belle figure avec une hausse de 7 %, toujours pour les trois premiers mois de l’année.

Source: La revue